Les Deux Man and Self | Homme et Soi

December 1, 2025
Amadou, 2024
Amadou, 2024

Man and Self

Where do we meet ourselves? In the mirror, in memory, in fleeting moments of introspection—yet the self remains elusive, layered, shifting. In Man and Self, Meureuk turns his lens toward the interior world, examining how identity folds inward and refracts outward. These images dwell in solitude, contemplation, and the in-between moments when a person reveals more to themselves than to any witness.

 

The figures here do not seek performance. Instead, they inhabit an honesty that emerges only when one is unobserved—or believes they are. A downward gaze, a tightened jaw, a body caught mid-breath: these fragments suggest a self negotiating its own questions, its own history, its own becoming. The photographs evoke the private dualities we all carry—confidence braided with uncertainty, longing paired with resolve, memory shadowing desire.

 

In this movement, duality becomes introspective. It is the simultaneous presence of who we are, who we refuse to be, and who we are becoming. Meureuk captures this with a restraint that honors complexity. There is no singular self—only multiple truths coexisting. Through this lens, identity becomes fluid, porous, ever-in process. The viewer is invited not to interpret these figures, but to recognize themselves in the quiet tension of self-reflection.

 

 

Homme et Soi 

 

Où nous rencontrons-nous nous-mêmes ? Dans le miroir, dans la mémoire, dans des instants fugaces d’introspection — et pourtant, le soi demeure insaisissable, stratifié, mouvant. Dans Homme et Soi, Meureuk dirige son objectif vers le monde intérieur, examinant la manière dont l’identité se replie vers l’intérieur et se réfracte vers l’extérieur. Ces images habitent la solitude, la contemplation, et ces interstices où une personne se révèle davantage à elle-même qu’à quiconque.

 

Les figures ici ne cherchent pas la performance. Elles s’installent plutôt dans une honnêteté qui n’émerge que lorsque l’on n’est pas observé — ou que l’on le croit. Un regard baissé, une mâchoire crispée, un corps saisi entre deux respirations : ces fragments suggèrent un soi en train de négocier ses propres questions, sa propre histoire, son propre devenir. Les photographies évoquent les dualités intimes que nous portons tous — la confiance mêlée à l’incertitude, le désir tressé à la détermination, la mémoire projetant une ombre sur le désir.

 

Dans ce mouvement, la dualité devient introspective. Elle est la présence simultanée de ce que nous sommes, de ce que nous refusons d’être, et de ce que nous sommes en train de devenir. Meureuk saisit cela avec une retenue qui honore la complexité. Il n’existe pas de soi unique — seulement une coexistence de vérités multiples. À travers ce prisme, l’identité devient fluide, poreuse, perpétuellement en formation. Le spectateur est invité non pas à interpréter ces figures, mais à se reconnaître dans la tension silencieuse de l’autoréflexion.

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